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Rapport final du Groupe de travail international de la baie Missisquoi  

Sommaire et recommandations (extraits du rapport)
SOMMAIRE

Le 15 juin 2004, la Commission mixte internationale (CMI) a constitué le Groupe de travail international de la baie Missisquoi. Le Groupe de travail qui est composé de deux membres des États-Unis et de deux membres du Canada, a reçu le mandat d'examiner les répercussions transfrontalières du pont de la baie Missisquoi et de communiquer ses conclusions à la CMI.

Le Groupe de travail a passé en revue l?information disponible. Il a procédé à un examen scientifique et technique de la modélisation hydrodynamique effectuée antérieurement pour le compte de l'État du Vermont. Avec des commissaires de la CMI, il a également participé à des séances publiques d'information au Québec et au Vermont pour connaître les préoccupations de la population. Il a constaté que le projet de construction d'un nouveau pont jouit d'un appui général.

Le Groupe de travail a conclu que le pont-jetée n'agissait pas comme un barrage, mais plutôt comme un obstacle modifiant les débits d'eau et les patrons de circulation dans la zone près de l'ouvrage.

Les concentrations de phosphore sont très élevées dans la baie Missisquoi. Au cours des cinq dernières années (1999-2003), elles se sont établies en moyenne à 0,045 mg/l dans la baie et à 0,018 mg/l dans le bras Nord-Est du lac Champlain. À titre de comparaison, le critère de qualité de l'eau des gouvernements du Québec et des États du Vermont et de New York pour ce qui est des concentrations de phosphore est de 0,025 mg/l dans la baie Missisquoi et de 0,014 mg/l dans le bras Nord-Est. Le Groupe de travail a conclu que la présence du pont-jetée modifiait la répartition du phosphore sur quelques kilomètres, surtout dans la partie américaine de la baie. La modélisation a montré que la présence du pont-jetée entraînait une augmentation de 1 % des concentrations de phosphore et des sédiments du côté de la baie Missisquoi. La destruction du pont-jetée entraînerait une redistribution du phosphore, mais non son élimination du système. Pour ce faire, il faut réduire les apports de phosphore dans la baie. La présence du pont-jetée entraîne une pollution très faible mais définie au Canada et aux États-Unis, mais elle n'est pas la cause principale des graves problèmes de santé et de qualité de l'eau (liés aux cyanobactéries ou algues bleu vert) dans la région.

RECOMMANDATIONS

Le Groupe de travail international de la baie Missisquoi soumet les recommandations qui suivent à l'attention des commissaires de la CMI :
  1. La CMI peut se fier aux conclusions essentielles des études d'Applied Science Associates que nous considérons justes sur le plan scientifique, même si elles vont à l'encontre de l'intuition de certains. La présence de la jetée cause une augmentation de 1 % de la concentration de phosphore (moyenne pour l'ensemble de la baie) et du taux de sédimentation (fractions fines seulement) dans la baie Missisquoi.


  2. Le phosphore est surabondant dans la baie Missisquoi. Il y a dépassement des critères de qualité de l'eau adoptés pour la baie par l'État du Vermont et la province de Québec. Réduire les charges de phosphore provenant du bassin versant, selon les ententes et les plans en vigueur au Québec et au Vermont, devrait être le grand axe de l'action gouvernementale en vue d'améliorer la qualité de l'eau dans la baie.


  3. D'autres éléments d'intérêt public (la législation sur les espèces menacées, les valeurs esthétiques, le principe de la remise en état des lieux qu'on a altérés, le rapport coûts-avantages, l'importance des approches progressives et une opinion publique forte) sont des facteurs légitimes de la décision à prendre au sujet de l'enlèvement du pont-jetée, mais ils débordent le cadre de l'étude du Groupe de
    travail.


  4. Les séances publiques d'information ont fait ressortir certaines lacunes dans les connaissances, et le Groupe de travail convient que l'État du Vermont et la province de Québec doivent promouvoir la recherche scientifique pour acquérir des
    informations :
    • sur la biologie des tortues (impact des cyanobactéries sur leur santé, aires d'hibernation de remplacement, etc.);
    • sur le rapport entre la prolifération des algues bleues et les concentrations de phosphore;
    • sur l'impact de l'enlèvement de plusieurs jetées (baie Carry, The Gut) sur la
      qualité de l'eau dans la partie nord du lac Champlain.


TEXTE INTÉGRAL

Rapport final du Groupe de travail international de la baie Missisquoi (document PDF)

International Missisquoi Bay Task Force Final Report to IJC (PDF Document)

Au Vermont, la Baie Missisquoi a aussi ses passionnés 

En lisant la dernière édition de la Missisquoi River Basin Association (MRBA) Newsletter, Watershed Update, on apprend que plusieurs gestes environnementaux concrets ont été posés dans le bassin sud (rivière Missisquoi) de la baie. Merci à Cynthia Scott de nous avoir transmis l'information. (Watershed Update, fall 2004 - document PDF)

Page créée le 10 août 2003,
par Jean Trudeau.

Dernière mise à jour :
mars 2005

Toute contribution à l'élaboration de ce dossier est la bienvenue.

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